Introduction de Joaquim TIMOTEO
Monsieur le Sénateur,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Chers Ami·e·s,
C’est une grande joie pour moi de vous retrouver aujourd’hui pour ce 2ème forum de l’Economie Sociale et Solidaire à Montrouge.
Merci à l’IRTS de nous accueillir pour ce moment d’échanges et à toutes les organisations présentes aujourd’hui.
En préparant ce moment d’ouverture du forum, en regardant les différentes organisations qui donnent à voir leur activité sur les différents stands, je me suis demandé s’il était possible de résumer en quelques mots les activités et les engagements des uns et des autres.
Au final, me sont venus 3 mots pour décrire un peu ce qu’est l’Economie sociale et solidaire.
D’abord celui de la Diversité
Diversité des formes associative, mutualiste ou encore fondation (elles sont toutes
présentes cet après-midi)
Diversité des champs d’action
Celui de la formation : preuve en est le lieu où nous sommes ici à l’IRTS, mais aussi L’Esper et Fac Initiatives,
Celui de l’emploi : Ecoute chômage,
Celui du logement : Ensemble2générations, Habitat et humanisme,
Celui de la prévention et de la santé : MAIF, MGEN,
Celui de la lutte contre la pauvreté (Secours Catholique) ou de la lutte contre la fracture des usages numériques (Numérique pour tous),
Celui de la culture et des loisirs (Schmilblick),
Celui du bénévolat : Passerelles et compétences,
Celui de la lutte contre les exclusions : Solidarité laïque.
Diversité dans les modèles économiques, qui pose la question du financement des actions ou encore diversité dans les formes d’entreprendre.
Ensuite c’est le mot de Transformation qui m’est venu, transformation parce que l’Economie sociale et solidaire porte en elle un autre modèle de société, sans recherche
absolue de lucrativité,
Pour finir, m’est venu le mot de Réparation, car en cherchant à résoudre certains des problèmes auxquels notre société est confrontée, d’une certaine manière c’est bien d’une forme de réparation qu’apportent les différentes structures de l’Economie sociale et solidaire. Elles participent à reconstruire de la solidarité là où elle s’est trop souvent effilochée…
Aujourd’hui 25 novembre, c’est également la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et je veux saluer le travail de tous les bénévoles qui se mobilisent tous les jours pour accompagner et protéger les femmes victimes de violences conjugales ou sexuelles.
Leur action est un exemple de l’utilité de l’action des associations notamment dans le contexte actuel, il me paraissait important de le rappeler. Ces activités d’intérêt général conduites par les associations, facteurs de solidarité, de lien social, de citoyenneté sont essentielles pour nos quartiers, pour nos villes.
C’est pourquoi il est reste inadmissible qu’on leur est porté un coup aussi dur (parfois fatal) que celui de la suppression des contrats aidés qui jouent un rôle majeur d‘insertion pour leurs bénéficiaires mais aussi un rôle vital pour l’organisation des associations et plus largement du secteur de l’Economie sociale et solidaire. Tout ceci est insupportable, c’est comme si on déniait l’utilité sociale des actions qui sont conduites dans ce secteur.
Mais savez vous justement que les banques alimentaires qui distribuent des repas à près de 2 millions de personnes en France emploient la moitié de leurs salariés en contrats aidés. Vous comprenez la difficulté dans laquelle elles vont se trouver. Ce qui s’annonce est terrible pour le secteur associatif et je crois qu’il faut rester mobilisé pour que les choses reviennent en arrière.
Mais revenons à des choses plus agréables. Ce qui nous réunit cet après-midi.
Nous avons voulu que ce moment d’échanges vous permette de découvrir des aspects nouveaux qui traversent le champ de l’Economie sociale et solidaire .
C’est d’abord du numérique qu’il sera question. Il a révolutionné tant d’aspects de notre société et n’a pas épargné le secteur de l’Economie sociale et solidaire. Les expériences et les outils qui vont nous être présentés vous donneront, j’en suis sûr, des idées pour la suite que ce soit sur le terrain du financement participatif que sur celui des outils conçus pur faciliter la gestion associative.
Je parlais du travail des bénévoles tout à l’heure ; et bien il en sera aussi question au cours de notre 2ème table ronde avec des formes de mobilisation particulières et souvent trop peu connues.
Pour finir, nous vous inviterons à un moment de réflexion sur quelques perspectives d’avenir pour le secteur de l’Economie sociale et solidaire.
Voilà, j’espère que cet après-midi sera riche d’échanges, de rencontres et de débats.
Et je remercie très sincèrement Paul Beaugeois, à qui je vais tout de suite céder le micro, pour avoir su me persuader de lancer ce Forum, de m’avoir accompagner sur son préparation et d’avoir accepté une nouvelle fois d’animer nos échanges.